
Le
Domaine

Il était une fois…
Une aventure familiale, des terroirs de schistes oubliés en bordure de Vienne, un paysage sculpté à la main, un vignoble conduit en agro-foresterie et en permaculture, et des vins d’un jour nouveau, forgés par la force de ces coteaux arides et la passion de deux rêveurs opiniâtres, Jean-Charles et Florence Fournet.
« C’est dans une nature préservée que nous avons donné vie à ce terroir oublié des bordures de Vienne. Quelques hectares défrichés, dans un cirque naturel de bois et de forêts. Et la joie de travailler à main d’homme et en biodynamie ces sols de schistes, rudes et cassants, qui donnent sur ces coteaux d’altitude des vins toujours plus frais et plus tendus qu’ailleurs. »
Jean-Charles et Florence Fournet
Depuis 2018, son premier millésime, le Château Le Devay donne sa mesure à cet îlot de terre rhodanienne, posé sur les bords de Condrieu et Côte Rôtie. Avec toute l’énergie et le soin d’artisans nouvellement formés, Jean-Charles et Florence Fournet y ont forgé un projet familial, en marge de leurs activités respectives, et donné un nouveau souffle à cette propriété exilée, autrefois vignoble ecclésial et exploitation agricole.
Depuis, c’est une aventure humaine, sensible et passionnée qu’ils mènent avec enthousiasme et optimisme. Avec l’idée toute simple de produire des vins à leur mesure, qui leur ressemblent, empreints de grâce et de caractère. Désormais, chaque matin, lorsqu’ils ouvrent grands leurs volets tournés vers le levant, ce n’est plus un parterre de bois et de cimes qui touchent l’horizon et se confondent avec le ciel, mais un carreau de vignes sur échalas, entremêlées l’été, laissant à nus leurs bois l’hiver, qui s’étend sous leurs pieds et s’offre au regard.
Sur ce petit îlot de vignes fraîchement écloses qui entourent leur maison, ils ont bâti leur bonheur. Quelques hectares pour produire du vin blanc et rouge, en IGP Collines Rhodaniennes.

Une
aventure
familiale
C’est une histoire familiale, née près de Vienne en 2004. Sur les hauteurs de Saint-Romain-en-Gal plus exactement, à peine quelques kilomètres au nord des dernières parcelles de côte-rôtie. Une grande maison de campagne, entourée de friches, de bois et de forêts regardant vers le Rhône. Jean-Charles Fournet, médecin radiologue, et Florence Fournet, orthophoniste, s’y installent et entreprennent la rénovation des bâtiments. Cette propriété du 18e siècle, autrefois maison de repos de l’archevêque de Vienne, est entourée de nombreux bâtiments agricoles et de 22 hectares de terres dont le cadastre atteste la présence passée de vignes.
La famille Fournet prend possession des lieux et s’intègre parfaitement dans cette région viticole, se liant d’amitié avec de nombreux vignerons des appellations voisines, Côte Rôtie et Condrieu notamment.
Leurs activités respectives ne les laissent pas indifférents au métier de vigneron et de dégustations en salons, de visites de caves en compréhension intime du vignoble, les voilà devenus des passionnés, et même un peu plus que cela. Chaque jour, lorsqu’ils ouvrent leurs volets et regardent en direction des Alpes, où par beau temps, on voit se découper la silhouette du Mont Blanc, ils pensent à ce que leur a dit un jour leur ami Pierre-Jean Villa, vigneron à Condrieu et Côte Rôtie. Que leurs friches sont un formidable vivier de vignes, un terroir insoupçonné pour planter roussanne, viognier et syrah. C’est un chantier de titan, mais petit à petit, l’idée de remettre en culture la propriété fait son chemin…
En 2014, la décision est prise. Il y a aura bien des vignes au Devay, et un jour, un premier millésime naîtra. L’odyssée familiale et collective s’enclenche.
Un terroir béni des dieux
Ce sont des coteaux qui plongent dans le vallon, tout autour de la propriété, cintrant le paysage de leurs pentes abruptes. Les roches métamorphiques de type schistes et micaschistes forment l’essentiel des surfaces ; ce sont les mêmes sols que l’on retrouve un peu plus loin, sur les versants de Côte Rôtie. Ce terroir oublié, en bordure de Vienne, face à Seyssuel, n’est en effet distant de l’appellation reine que de deux kilomètres. « Sur ces sols intacts, préservés de toute pratique intensive, on goûte encore la tension, le caillou, la rudesse et l’intensité saline des schistes ». Dans ce cirque préservé bordé de bois et ceint seulement par une nature ordonnée et limitée par le fleuve qui coule en contrebas, le calme et l’étonnement subsistent.
« Nous sommes seuls au milieu des bois ! L’environnement idéal pour pratiquer l’agro-foresterie et la biodynamie ».


Sur ces coteaux bien exposés à l’est et au sud, les formations de schistes et de mica-schistes fondent un socle particulièrement intéressant à la culture de la vigne. Dans le prolongement du terroir de Côte Rôtie, ce petit îlot exilé constitue une excellente terre à vignes. C’est pourquoi l’occasion était trop belle de la laisser échapper ! Pierre-Jean Villa, vigneron à Condrieu et Côte Rôtie, a tout de suite repéré son potentiel. En expert bienveillant, il a conseillé et accompagné les Fournet tout au long de leur projet et continue de leur apporter son soutien à chaque étape de la réalisation de leurs vins, que ce soit à la vigne ou en cave.
